Guichenon, Cimier: Un taureau ailé d’or.
Supports: Deux sauvages tenant la bannière de Villars.
Cri : Villars !
Il est à remarquer qu’on ne voit point d’armoiries dans cette famille avant 1200, qu’Agnès, dame de Villars et du Châtelard, épousa Étienne I » du nom, sire de Thoire; elle portait bandé d’or et de gueules de six pièces. – Auparavant, leur sceau était un homme à cheval, armé de toutes pièces, l’épée nue à la main droite et le bouclier à gauche, pareil à celui des anciens comtes de Savoie, de Bourgogne, des Dauphins de Viennois, des sires de Baugé, de Coligny, et des seigneurs de la Tour-du-Pin; autour de leur scel, il y avait: SIGILLVMDOMINI DE THOIRE. Après l’alliance de Villars, ils ajoutèrent: DOMINI DE THOIRE ET DE VILLARS, et, au revers, il y avait un petit sceau, où était l’écu de Villars, avec ces mots: SECRETVM DOMINI DE VILLARS. Le sceau de leurs femmes était une femme à cheval, l’oiseau Sur le poing, ou bien debout, une fleur à la main, à la mode des grandes princesses et des grandes dames.
Ils avaient, pour cimier de leurs armes, un taureau ailé, et, pour supports, deux, sauvages tenant chacun à la main la bannière aux armes de Villars.
Le sceau dont ils se servaient aux actes de justice, avait l’écu de Villars, et autour : SIG. CRIAE DOMINI DE VILLARS.
On ne leur connaît point de devise; le cri de bataille était: Villars!
Il est difficile de préciser l’origine de cette très-illustre famille. Elle donna son nom à un château-fort en Bugey, sur le bord de la rivière d’Ain, qui n’était accessible que du côté de Matafelon.
Elle fut longtemps, souveraine sur tout le pays qui s’étendait entre le Rhône et la Saône; elle fonda plusieurs villes et châteaux, entre autres : Poncin, Montréal, le Châtelard, Arbent, Loyes et Villars.
Elle avait ses chanceliers qui signaient et scellaient toutes les concessions, un bailli aux terres du Bugey, qui s’appelait bailli de la montagne, un autre en Bresse, qui était le bailli de la plaine. Sa Chambre des Comptes était à Poncin. Son atelier monétaire était à Trévoux, car elle avait le droit de battre monnaie; malheureusement, il ne reste aucune pièce connue de ce monnoyage, fort peu abondant, quoiqu’il soit attesté par de nombreux documents, depuis l’an 1300, comme ayant été établi par les seigneurs de Thoire, de leur seul et plein pouvoir, sans l’octroi d’aucune charte.
Au temps de la plus grande puissance de la sirerie, elle avait pour confins, à l’ouest la rivière d’Ain, depuis Tossiat jusqu’à la plaine de la Valbone, au nord la sirerie de Baugé, les sireries de Montluel et de Miribel au midi. La Dombes et le Franc-Lyonnais en dépendaient.
Guichenon rapporte leur filiation depuis Hugues, sire de Thoire, en 1080.
Etienne Ier de Thoire épousa, vers 1200, Agnès de Villars, fille unique et héritière d’Etienne II, sire de Villars, seigneur, du Chastelard, de Loyes et du Montellier; depuis cette époque, les aînés portèrent le nom de Thoire et les-autres celui de Villars.
Cette maison, depuis longtemps éteinte, a formé plusieurs branches :
1° Les aînés, sires de Thoire et de Villars, comtes de Genève;
2° Les seigneurs du Montellier, de Belvoir et de Montribloud ;
3° Les seigneurs de Glarens ou de Lyarens en Bresse, de Surpierre, de Berchier et de l’Ile au pays de Vaud.